Dans cet article, nous allons aborder le sujet du syndrome de l’imposteur, quelque chose dont vous avez forcément entendu parler, voire vécu sans le savoir.
Vous découvrirez d’où vient ce syndrome, la manière de le gérer et une petite petite astuce pour le surmonter.
Sachez qu’il touche tous les photographes qui cherchent à monétiser leur expertise et leurs compétences en photographie.
Il peut également affecter les photographes qui ont déjà une entreprise établie dans le domaine de l’entrepreneuriat.
C’est quoi le syndrome de l’imposteur ?
Ce syndrome se manifeste à différents niveaux, sous différentes formes et intensités.
Il apparaît souvent lorsque nous lançons une offre photo à vendre pour la première fois, quand nous communiquons sur les réseaux sociaux, sur notre chaîne YouTube, au moment où on découvre nos concurrents photo ou même dès qu’on répond à cette simple question : “et toi, tu fais quoi dans la vie ? “
Si on va sur le terrain un peu plus sérieux de la science, c’est un complexe d’infériorité qui touche de nombreuses personnes, qui, malgré leurs compétences et leurs réussites passées, ont constamment l’impression de ne pas être à la hauteur et d’être découvertes comme tel.
Prenons l’exemple d’Émilie, une photographe talentueuse qui souhaite lancer son offre de portraits photo (ceci est fictif … ou pas ! 😁)
Elle a passé plusieurs années à se perfectionner, a suivi des formations photo, notamment sur le posing et le flash. Elle a du matériel pro, et surtout reçoit des commentaires très positifs de ses proches et de quelques clients occasionnels.
Malgré ça, vous me voyez venir, notre pauvre Émilie a du mal à se considérer comme une vraie photographe professionnelle. Elle ressent un profond sentiment d’illégitimité à l’idée de lancer officiellement son activité.
Pour votre culture, sachez que c’est en 1978 que la psychologue Pauline Clance a été la première à identifier ce phénomène.
Selon elle, le syndrome de l’imposteur est particulièrement répandu parmi les personnes qui commencent une nouvelle entreprise ou une nouvelle carrière (exactement que comme Émilie).
Là où ce syndrome nous embête encore plus, c’est dans les professions créatives comme la photographie, où la subjectivité, la difficulté à savoir clairement si c’est “bon” ou “mauvais” nourrit l’incertitude.

Pourquoi le syndrome de l’imposteur doit être éviter
Il y en a probablement d’autres, mais je vous partage ici les deux plus forts impacts négatifs que le syndrome de l’imposteur peut avoir sur un photographe qui lance son business photo :
1️⃣ Difficultés à établir un tarif juste
Un photographe qui ressent ce syndrome peut avoir du mal à évaluer correctement la valeur de son travail. C’est classique et je pense que vous voyez de quoi je parle. C’est un point qui revient très souvent parmi les photographes que j’accompagne.
Cela conduit systématiquement et surtout durablement à sous-estimer ses tarifs, ce qui à long terme affecte la rentabilité de l’activité pro et donc la motivation du photographe.
2️⃣ Réticence à se promouvoir
Tant qu’un photographe se sent comme un imposteur, il aura toujours du mal à aller à fond dans la promotion de son travail. Que ce soit d’ailleurs en ligne ou dans la vraie vie.
Il craint d’être découvert comme un “faux”, qu’on lui dise qu’il n’a pas le niveau, il se dit qu’il n’aura que des critiques négatives. Ce qui compromet sa visibilité et donc sa capacité à attirer de nouveaux clients.

Origines du syndrome de l’imposteur :
J’ai répertorié 4 origines, ou disons 4 causes. Elles ne sont pas toutes communes à tous les photographes, aussi, vous devriez vous reconnaître au moins dans l’une d’elles.
1️⃣ L’absence de formation “officielle”
La grande majorité des photographes, y compris moi-même, n’ont pas suivi de formation initiale en photographie.
Nous avons acquis nos compétences en autodidacte, ce qui fait que nous n’avons pas, pour la grande majorité, de diplôme spécifique à la photo pour légitimer notre niveau.
Alors même qu’on a développé des connaissances et des compétences solides, on ressent une espèce d’inconfort à affirmer qu’on est photographe pro.
2️⃣ Un lien trop étroit entre photo et passion
C’est évidemment la passion qui nous pousse à photographier, et ça, dans tous les univers photo.
Cette fameuse passion qui est notre véritable moteur, peut devenir en même temps un gros frein lors du passage au monde pro.
Et oui ! Nous nous demandons si nous sommes réellement autorisés à exercer cette activité alors même que c’est à la base une simple passion.
3️⃣ La comparaison avec les autres
Je ne vous apprends rien ici. Ça joue également un rôle important dans le syndrome de l’imposteur.
Dans une société fortement compétitive, on n’a pas tellement le choix et on finit immanquablement par se comparer aux autres photographes, en particulier sur les réseaux sociaux.
Et ce qui devait arriver … arrive ! Il y a de grandes chances à ce que nous nous sentions inférieurs en observant les belles réalisations des autres et remettre en question nos propres compétences.
4️⃣ Ne pas avoir suffisamment d’expérience
Même si nous sommes conscients de notre talent et de notre potentiel, on doute de notre légitimité à cause d’une pratique relativement récente de la photographie.
Il n’est pas rare que des photographes (vous peut-être) se demandent alors s’ils ont bien le droit d’exercer et de proposer leurs services.
Ce serait ici exactement le contraire de cette fameuse phrase : le talent n’attend pas les années.

4 Stratégies pour surmonter le syndrome de l’imposteur
Maintenant que nous avons identifié les origines du syndrome de l’imposteur, je vous propose quelques stratégies pour le surmonter.
Ou mieux : le mettre derrière vous. Car oui, avec de l’entraînement, de la persévérance et un peu de patience, le syndrome de l’imposteur se traite !
1️⃣ Élargissez votre légitimité
Ne basez pas uniquement votre légitimité sur vos compétences en photographie.
Cherchez en vous-même d’autres compétences et aptitudes qui peuvent enrichir votre expertise photographique.
Ce seront par exemple des compétences en gestion du stress, en pédagogie, en sport ou en musique qui peuvent être intégrées dans votre processus photographique.
Pensez à votre métier actuel, qu’est ce qui fait que vous êtes bon dans ce métier ? Prenez un ou plusieurs de ces éléments pour les mettre dans la photo.
C’est grâce à ça que vous serez perçu comme unique aux yeux de votre communauté et vous aidera à vous démarquer.
2️⃣ Acceptez et confrontez le syndrome de l’imposteur :
Ne cachez pas vos doutes et vos peurs sous le tapis. Écrivez vos préoccupations et vos craintes liées au syndrome de l’imposteur sur papier.
En les reconnaissant, vous pourrez les affronter de manière plus constructive.
En plus, c’est peut-être un peu perché comme idée, mais je suis convaincu qu’en écrivant, par exemple, les 3 choses qui vous provoquent ce syndrome, le papier support deviendra un genre de réceptacle à ce syndrome.
Vous en libérant par la même occasion. 😊
3️⃣ Les clients ne se soucient pas des diplômes
Dans la société actuelle, de plus en plus de clients se soucient moins des diplômes que de la capacité à résoudre leurs problèmes.
Même en France qui est un pays très attaché aux diplômes.
Alors concentrez-vous sur votre capacité à offrir des résultats et des solutions à vos clients. Votre expertise et vos compétences pratiques sont bien plus importantes que les certifications académiques.
Vraiment.
4️⃣ Faites une liste des quarante raisons
Voici un exercice que j’apprécie particulièrement.
il s’agit d’écrire les 40 raisons pour lesquelles vos clients (ou futurs clients) ont de la chance de travailler avec vous.
C’est vraiment tout bête, mais qu’est-ce que c’est efficace. Vous verrez, les 5 premières raisons seront faciles à trouver. Ensuite ça se corse. Pourtant c’est à ce moment que l’exercice prend tout son sens.
Pour vous prouver que ça marche et que je ne suis pas du genre à dire ” faites ce que je dis et pas ce que je fais”, téléchargez ci-dessous mon propre exercice des 40 😊
Alors courage et faites-le !
Conclusion
Il est important de comprendre que le syndrome de l’imposteur ne reflète pas la réalité.
Les photographes qui en souffrent sont tout aussi compétents et talentueux que les autres, sinon plus.
Je termine avec cette phrase : acceptez ces sentiments d’imposture pour ce qu’ils sont, c’est à dire une distorsion de la réalité, et non une vérité objective de vos compétences.
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Régis. ❤️
Je l’ai parcouru car j’ai ce syndrome et j’ai mis ce document dans mes favoris
Bonne idée ! Je suis sûr que ça va t’aider 👍